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Les organisateurs du Sommet pour un monde sans mines se réjouissent de la participation d’Etats non signataires

Carthagène, Colombie, le 29 novembre 2009 – Plusieurs Etats non signataires de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel participeront en tant qu’observateurs au Sommet de Carthagène pour un monde sans mines, a annoncé aujourd’hui la Présidente du Sommet. « Tous les Etats souhaitant venir à Carthagène en tant qu’observateurs sont les bienvenus », a souligné l’Ambassadeur de Norvège Susan Eckey qui préside le Sommet de Carthagène. « Nous encourageons vivement tous les Etats non signataires à la Convention à y adhérer. Notre but est de débarrasser le monde des mines anti-personnel. Tous les Etats devraient apporter leur soutien à cette cause et, dans cette perspective, adhérer à la Convention. »

Parmi les Etats qui n’ont pas encore adhéré à la Convention mais qui participeront au Sommet, on trouve la Chine, la Russie et les Etats-Unis qui possèdent à eux seuls des millions de mines stockées. Ce sera la première fois que les Etats-Unis participent à une étape  importante du travail sur la Convention.

« La décision des Etats-Unis de participer au travail sur la Convention suggère que l’éventualité qu’ils rejoignent le reste du monde dans la lutte pour cette cause importante n’est plus tout à fait improbable », a indiqué Kerry Brinkert, Directeur de l’Unité d’Appui pour l’Application de la Convention.

La remarque de Kerry Brinkert intervient après que les Etats-Unis ont annoncé le 24 novembre dernier, après un nouvel examen de la Convention, que les Etats-Unis ne la signeraient pas. Des représentants du gouvernement américain ont toutefois annoncé le lendemain que cet examen était encore en cours.

« La décision des Etats-Unis au sujet de la Convention ne change en aucun cas le but et les résultats attendus au Sommet de Carthagène, » a ajouté Kerry Brinkert. «  Le Sommet de Carthagène a pour but de mesurer les progrès réalisés par 80 % des pays du monde qui ont ratifié la Convention et ont adopté un plan d’action afin de les aider à surmonter les obstacles qui les attendent. Le Sommet de Carthagène ne doit pas être le moment de s’appesantir sur les pays qui ont décidé de rester en marge de cet effort international. »

Le Sommet évaluera également de quelle manière l’attitude des Etats signataires et non signataires envers les mines antipersonnel a changé au cours des dernières années. « Il est indéniable que l’existence de la Convention a eu un impact sur le comportement des Etats non signataires. C’est à présent une norme acceptée universellement », a remarqué la Présidente du Sommet, l’Ambassadeur de Norvège Susan Eckey. « La grande majorité des Etats savent très bien que les nations avancées n’utilisent pas les mines anti-personnel et il serait même surprenant qu’elles les utilisent jamais à nouveau. »

Au total, 156 Etats ont adhéré à la Convention tandis que 39 ne sont toujours pas signataires. En plus de la Chine, de la Russie et des Etats-Unis, 14 autres Etats non signataires se sont inscrits pour participer au Sommet de Carthagène.

Le Sommet de Carthagène et la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel

Le Sommet de Carthagène pour un monde sans mine est le nom qui a été donné à la Deuxième Conférence d’Examen de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction signée en 1997. Lors du Sommet de Carthagène, la communauté internationale devrait clairement s’engager sur la voie d’un monde sans mines et adopter ainsi le Plan d’Action de Carthagène afin de surmonter les défis restants. L’accent sera en particulier mis sur la réponse qui doit être apportée aux besoins des femmes, hommes et enfants victimes de mines. Plus de 1100 délégués ont confirmé leur participation à cet évènement mondial.

Le Sommet de Carthagène débutera le 29 novembre avec une série d’évènements organisés par le Vice-président de la Colombie, M. Francisco Santos.